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article 1 : Peut-on interdire purement et simplement le vapotage ?

Sur la notion de "tapu" et la nécessité de rétablir des gardes-fous contre les avancées du système technicien. 

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article 2 : Le plus grand rapt de tous les temps

Comment le système technicien rythme notre temps et nous le vole.
Comment trouver du temps pour échapper à l'emprise du Processus Technique ?

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Peut-on interdire purement et simplement le vapotage ?

Peut-on interdire purement et simplement le vapotage ?

Le 29 août 2025, la sénatrice Lana Tetuanui propose l’interdiction pure et simple “des ‘vapo’ et tous ces dérivés”. Cette proposition a trouvé un écho positif chez la plupart des élus de la majorité. De manière intéressante, un autre élu s’y oppose au nom de la responsabilité de chacun. Mais qui est, ou qu’est-ce qui est responsale de l’usage de « vapo » ? Approfondissons la question.


Les humains qui habitent cette planète depuis des centaines de milliers d’années font face aujourd’hui à une situation totalement inédite de mise en danger très grave de toutes les formes complexes de vie sur Terre du fait des développements technologiques et de l’artificialisation des espaces naturels. Nous vivons en fait un raz-de-marée technologique. Et visiblement nous n’avons pas mis en place la moindre protection… pas le moindre garde-fou. Aucun tabou…. Nous voici tous submergés par un système technicien qui transforme notre environnement, contraint les moindres gestes de la vie quotidienne, aspire les adultes et les enfants vers des écrans et/ou des substances toxiques. Nous voici prisonniers d’une spirale infernale ….

Dans ce contexte les êtres humains doivent prendre rapidement conscience de la nature du danger et s’en protéger. Du point de vue de la paléosophie, la crise écologique et humaine provoquée par le monde occidental, ou occidentalisé, est causée par les développements non contenus de techniques de tous ordres, affectant absolument toutes les sphères de la vie humaine et interférant dramatiquement avec le tissu vivant de la planète. Les écosystèmes meurent, les récifs coralliens par exemple sont décimés en Polynésie française, y compris à Bora bora, la « perle du Pacifique ».

Mais la force et le danger du système technicien, ne se trouvent pas uniquement dans les outils, les machines, les molécules synthétiques (comme l’ICE), mais dans son pouvoir de séduction, la façon qu’il a de s’imposer parfois par la force ou par la ruse. La réalité est simple à observer : nous ne résistons pas aux développements technologiques, même lorsqu’ils sont très préjudiciables !

Que se passe-t-il ? Il semble que le système technicien est doté d’une autonomie et d’une force propre qui lui permet de se déployer d’une manière rapide et sans rencontrer de barrages… Étrange. Les humains sont comme sidérés. Il y a de quoi. Toutes nos technologies modernes ont surgi en quelques deux siècles, un temps très court, et nous sommes pantois. Pour les habitants des îles polynésiennes, le choc est encore plus énorme avec l’arrivée en bateau des premiers européens, armés de fusils, puis l’époque coloniale.


Symboliquement, l’interdiction des vapotes en Polynésie me semble parler de la nécessité de refuser les objets techniques toxiques ou dangereux que l’Occident crée. Refuser pour se protéger, c’est poser un tapu (tabou en français). Et le mot tapu est un mot fort. Je l’affectionne particulièrement parce qu’il évoque le fait que dans certaines circonstances il n’y a plus lieu de tergiverser, il faut juste se protéger totalement et très rapidement.


Mais il y a aussi danger à promulguer des interdits. Qui en décide et sur quelles bases ?
Le dialogue entre les humains est primordial. Et il ne faut pas se tromper de cible.
De quoi devons-nous nous protéger ?

Je pense que nous devons nous protéger des excès du système technicien et des structures mentales du monde occidental, (ou occidentalisé), qui lui donnent les moyens d’une expansion sans précédent.

Je crois que nous devons réinventer la notion de tapu et nous en servir chaque fois qu’une nouvelle technologie fait son apparition afin de nous déterminer collectivement sur l’intérêt de laisser cette technologie se déployer ou non. Et c’est loin d’être simple. Mais le dialogue entre les humains sera d’autant plus facile que nous serons collectivement conscients de la nature du danger : le danger, ce ne sont pas les fabricants et les vendeurs de vapotes, c’est la force de séduction de toute nouvelle technologie et la nature envahissante des objets techniques qui nous menacent. Et c’est de cela que nous devons parler.

Vapoter semblait une bonne idée au début pour arrêter de fumer, mais le diable se cachait dedans : aujourd’hui il est possible de vapoter toutes sortes de substances et les enfants mêmes y ont accès. Alors oui, face à la technique je crois que nous devons rétablir des tapu. Pour cela, nous devons ouvrir une discussion profonde sur ce qui nous arrive, partout sur la planète.

La Polynésie a beaucoup d’atouts pour être lucide sur l’impact de la technologie sur son territoire et la vie de ses habitants, humains et autres qu’humains. Elle a de plus de grands et puissants atouts pour résister à l’envahissement. En effet, pour résister à la technologie, il est indispensable de rester connecté à la nature et aux technologies primitives, celles qui ne mettent en œuvre que des matériaux naturels et l’intelligence du corps et des mains munies d’outils rudimentaires. Les technologies primitives (artisanat, pêche traditionnelle, danse, chant, percussions, etc.) sont le moyen d’honorer notre intelligence technique et la beauté qu’elle peut faire naître. Les Polynésiens n’ont pas encore tout oublié et le renouveau culturel ici et là permet de retrouver la mémoire et de réapprendre les choses essentielles pour rester humains.

En France et ailleurs, nous laissons la technique se développer sans interdits car nous sommes à ce point aveuglés par sa puissance, qu’il ne nous vient même plus à l’esprit que nous pourrions dire « non ». Nous ne trouvons plus les ressources en nous pour nous opposer aux déferlements technologiques. Je pense que nous avons terriblement besoin d’instaurer des tapu, des garde-fous.

Instaurer des tapu : voilà une idée à approfondir.

Interdire de vapoter c’est sentir que cela n’est pas du côté de la vie mais de la mort et d’ailleurs lorsque la sénatrice Lana Tetuanui propose l’interdiction pure et simple “des ‘vapo’ et tous ces dérivés”., elle le fait “pas en tant qu’élue du Tapura mais en tant que mère de famille”. Merci aux femmes, partout sur la planète, qui avec leur âme et leur cœur de maman sont encore capables de distinguer ce qui nourrit la vie et ce qui détruit la vie. Merci aux hommes qui les soutiennent et qui sont capables de sentir cela aussi.

Le tapu traditionnel agissait comme un garde-fou et une manière de préserver l’équilibre entre les humains, les ancêtres et les dieux.

Puissions-nous instaurer des tapu modernes comme garde-fous pour nous protéger des abus technologiques et préserver l’équilibre entre l’humanité et les processus naturels vitaux de notre planète.

Poser un tapu c’est sentir que nous avons encore le choix de suivre une pente glissante vers l’effondrement humain et l’artificialisation du monde, ou de découvrir que le danger qui nous menace, la séduction technologique, est une épreuve du feu qu’il nous faut traverser pour sortir plus humains, à nouveau connectés à la nature, aux Dieux et aux Déesses, à l’Amour de la vie ?

Petite question (im)pertinente : quand je fais un choix personnel et surtout lorsque je participe à un choix collectif, est-ce que je suis en train de servir les intérêts de la vie, des humains et des autres vivants, ou bien est-ce que je sers les intérêts du système technicien (en me racontant que ça sert aussi les humains, mais nous voyons bien où tout cela nous mène !) ?

Ancre 1
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Je propose un enseignement paléosophique qui commencera la semaine prochaine (15 septembre 2025) pour 8 étudiants. Pour cette première promotion c’est un enseignement-accompagnement gratuit, en échange de vos critiques constructives au fur et à mesure de l’enseignement.

 

 

Il reste UNE place.

Alors voilà une petite réflexion « à voix haute » pour vous aider à voir clair.

Le plus grand rapt jamais commis

 

Vous allez peut-être rencontrer la difficulté suivante : où trouver le temps pour suivre cet enseignement ?

Plus le système technicien s’est introduit dans nos vies, plus il a affiné son outil de propagande essentiel : vous allez gagner du temps, les machines vont travailler à votre place. C’est ainsi par exemple que des millions d’agriculteurs ont disparu en France depuis l’arrivée du tracteur juste après 1945. Sur tous les tons, à longueur de journée vous croisez ce message, mais il n’est pas nouveau. Le temps est insaisissable pour les humains, mais il est maintenant sous le contrôle des machines. Dès l’invention des instruments pour mesurer le temps, quelque chose a basculé. Le film « Les temps moderne » illustre à merveille le temps de l’ère industrielle… Mais regardez dans votre vie comment le temps est scandé par les machines : réveil, montre, téléphone portable, horaires imprimés sur papier ou dans votre tête, peu importe…. Vous êtes tenu de suivre un temps machinique. Peu importe l’heure de lever du soleil, peu importe si vos enfants sont encore profondément endormis : « Allez vite il faut se lever, c’est l’heure de….. ».

Alors trouver du temps pour ralentir, c’est un vrai défi, et un geste par lequel réellement, concrètement questionner ce qui nous arrive.

Mon enseignement apportera quelques éléments de réflexion issu de ma recherche et de ma grille de lecture paléographique, mais les conclusions, c’est vous seul qui allez les tirer en observant votre vie, celle de vos proches, et celle de tous les humains. Vous êtes libre. Mes propos ne sont là que pour stimuler quelque chose qui est déjà en vous et a besoin de trouver une forme, des mots : un questionnement, un malaise, un pressentiment, une intuition, un soupçon, un paradoxe, une perplexité, une sensation tout dedans vous qui attend qu’on l’autorise…. Faite votre chemin, et de mois en mois, lors de nos rendez-vous, nous échangerons, et notre chemin se construira un peu ensemble. Car voilà un autre défi, ne plus rester seul dans son coin avec ses pressentiments, ses colères, son impuissance !!! Nous nous retrouverons au printemps pour trois jours dans la nature, si le cœur vous en dit. (A noter que l’organisation des trois jours sera collective et les frais partagés, mais je ne demanderai pas à être payée).

 

Le « temps » a été capté par le système technicien de façon progressive, à mesure que les sociétés humaines sont passées d’une perception naturelle et qualitative du temps, un temps rythmé par la vie sur terre et la rotation des astres, à une mesure technique, quantitative et standardisée.

Voici les grandes étapes de cette captation :

 

1. Temps naturel et vécu

•   Pendant l’essentiel de l’histoire humaine, le temps est lié aux rythmes de la nature : alternance jour/nuit, saisons, cycles lunaires, marées, migration des animaux, cycles de reproduction des animaux et des plantes, saison des fruits, des graines, saison au repos.

•   Le temps est perçu de manière locale et sensorielle — il n’est pas un objet séparé à mesurer, mais une réalité vécue, imprimée dans les fibres de l’être, un faisceau de connaissances et de sensations qui tissent des liens vitaux entre les humains et leur environnement.

•   Les sociétés s’accordent sur des repères naturels et changeants : « au lever du soleil », « après la pluie », « quand les étoiles sont visibles », « à la pleine lune ».

 

2. Première objectivation technique

Avec le néolithique et l’apparition de l’agriculture, il devient nécessaire de prévoir et synchroniser les travaux. Des calendriers basés sur le soleil et la lune (Égypte, Mésopotamie, Mayas) font leur apparition.

Le temps commence à être représenté comme mesurable et partageable grâce à des horloges à eau (clepsydres, la première daterait de -1600  av. J.-C.), ou des cadrans solaires. Mais la cadran solaire ( apparu vers -400  av. J.-C. ) est encore intimement lié à la course du soleil.

 

3. Mécanisation et standardisation

Au Moyen Âge et à la Renaissance, l’horloge mécanique permet de découper la journée en heures fixes, indépendantes de la luminosité ou de la saison. Le temps devient abstrait et homogène — les heures sont les mêmes partout, quelle que soit la météo ou la longueur du jour.

Cela ouvre la voie à une discipline technique, une soumission au rythme des machines qui n’ont pas besoin de dormir, ni de faire de pauses….

 

4. Synchronisation globale

XIXᵉ siècle : le chemin de fer et le télégraphe imposent des horaires identiques à grande échelle. La Terre est découpée virtuellement en fuseaux horaires. Le temps est coordonné par des grandes institutions techniques (observatoires, gouvernements).

 

5. Capture totale par le système technicien

Aujourd’hui, le temps est géré par des réseaux planétaires ultra-précis (horloges atomiques, GPS, serveurs). Les microsecondes sont critiques pour la finance, les télécommunications, la navigation, la synchronisation informatique.

Le temps n’est plus seulement mesuré : il est optimisé (productivité, deadlines, gestion algorithmique des emplois du temps) afin que nous soyons « efficace » pour … ( ?)

 

6. Conséquence : notre soumission à un système loin de la vie

Cette « capture » du temps par l’environnement technique dans lequel nous vivons s’accompagne d’un profond bouleversement de notre rapport aux autres, et en tout premier notre rapport à nos enfants, nos conjoints, nos parents, nos amis. Et notre rapport à nous-même. J’ai une petite question pour vous chatouiller : A quand remonte la dernière fois où vous avez pris le temps (un temps long, tranquille, dans un environnement serein) de vous demander ce qui est vraiment important dans votre vie, ce à quoi vous avez vraiment envie de consacré du temps ?? Ce pour quoi vous pourriez vous battre pour le protéger ?

Dans notre vie quotidienne, c’est un peu comme si le système technicien avait transformé le temps en ressource exploitable — il l’a découpé, standardisé, monétisé, puis intégré dans ses propres circuits. Même nos loisirs doivent entrer dans un agenda surchargé. Et nous n’avons « plus temps » !!!

Etrange, non ? Du coup je reprends ma question préférée « A qui profite le crime ? ». Je veux dire qui ou quoi est le grand bénéficiaire de ce temps devenu linéaire, universel, scandé électroniquement ?

Et comment allez-vous faire pour trouver le temps de répondre à cette question ?? Ou à d’autres questions, chacun prend le problème par le bout qu’il veut, mais reste toujours la question du temps…

C’est le grand tour de passe-passe.

Alors la paléosophie va peut-être avoir du mal à se faufiler dans votre vie, car elle invite à entrer dans un autre rapport au temps, de créer, de temps à autre, une sorte de bulle temporelle, ou tout d’un coup, il n’y a plus de hâte, où il n’est plus question d’être efficace, ni rapide…

C’est en cela que la paléosophie est d’entrée de jeu une expérience à vivre pas tout à fait évidente pour la majorité des personnes. Elle implique de sentir, de pressentir qu’il y a quelque chose d’important à découvrir en ralentissant, même si c’est juste pour un petit moment choisi de la journée, voire juste UN petit moment dans la semaine, pour se donner la chance de vivre une prise de conscience concrète.

Mais pour ceux qui sentent que quelque chose « dedans » vous appelle, que vous avez une toute petite intuition que vous pourriez faire des découvertes déterminantes ….. Il reste UNE place pour l’enseignement paléosophique qui commencera le 15 septembre 2025.

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